Le cinquantenaire de la revue Souffles / Anfas

A l’occasion du cinquantenaire de la revue Souffles / Anfas dont la commémoration aura lieu du 7 au 9 avril 2016 à Rabat, une conférence de presse a été organisée dans la cadre du Salon International de l’Edition et du Livre à Casablanca.

SoufflesAnfas

L’objectif de cette conférence de presse était de présenter les différents événements qui auront lieu autour de cette commémoration et à l’occasion du lancement de la Fondation Laâbi pour la culture.

Abdellatif Laâbi, Tahar Benjelloun, Mohammed Melehi et Mostafa Nissabouri – membres du bureau de la Fondation Laâbi – sont d’abord revenus sur les débuts de la revue Souffles et sur leur rencontre. Ils ont rendu hommage aux nombreux artistes qui ont contribué à cette aventure dont Mohammed Khair-Eddine, Abraham Serfaty, Ahmed Bouanani, Abdelaziz El Mansouri, Mohamed Chebâa, Farid Belkahia, l’écrivain algérien Mustapha Lacheraf et tant d’autres…

Ils ont ensuite expliqué les raisons de cette commémoration et du lancement de la Fondation Laâbi en rappelant l’importance de la préservation de la mémoire culturelle mais aussi le manque de considération de la culture au Maroc. Un des rôles de la Fondation est de communiquer aux nouvelles générations comment établir une conduite culturelle. Abdellatif Laâbi nous a rappelé qu’une « culture se construit lorsque la mémoire de ce qui se fait est protégée et transmise ».

Les membres de la Fondation ont présenté trois chantiers en cours : l’impression intégrale de l’ensemble des numéros de la revue Souffles / Anfas en arabe et en français pour les 7, 8 et 9 avril prochains et qui seront présentés à la Bibliothèque National du Royaume du Maroc à Rabat. Le second chantier est la tenue d’un colloque international sur l’aventure intellectuelle et esthétique de la revue. Enfin, l’organisation d’une grande exposition présentant les peintres qui ont participé à l’élaboration de la revue Souffles à la BNRM et à la Galerie Bab Rouah à Rabat. Cette exposition sera l’occasion de rendre hommage au peintre algérien Mohamed Khadda.

Enfin, Laâbi, Benjelloun, Melehi et Nissabouri aimeraient sensibiliser les jeunes générations à l’importance de la mémoire culturelle et les pousser à tenter l’aventure et à proposer de nouvelles choses. Tahar Benjelloun est d’ailleurs revenu sur la crise de la lecture au Maroc et sur la nécessité « d’une création intéressante et exigeante » pour la jeunesse marocaine. Au sujet de la reprise ou non de Souffles, Mohammed Melehi a conclu la conférence de presse en disant de la revue qu’il fallait « la lire maintenant et voyager avec dans le temps ». Il transmet ainsi le flambeau en insistant sur le fait que Souffles devra servir d’inspiration aux jeunes qui se doivent de préserver notre mémoire culturelle et que la Fondation est prête à soutenir tout projet intéressant.

Cette conférence de presse a été ouverte au public et a été un beau moment pour les amoureux de la culture marocaine.

Merci aux artistes et maintenant… à nous, jeunesse!

Le poète Abdelhadi Saïd qui est également membre de la Fondation a crée la page Facebook Soufles 1966-1972 que nous vous invitons à suivre.

 

 

 

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